L’adoration vouée à une icône ayant pour nom Baphomet présenté sous une figure emblématique, telle une divinité, a fait l’objet de spéculations les plus diverses et extravagantes depuis le XIIIe siècle. Ce phénomène aurait faussement été imputé aux mythes pratiqués par les Templiers et non par la Franc-Maçonnerie de tradition.

Précédemment, dès l’époque des Croisades et de l’Ordre du Temple (1118), le Baphomet est décrit sous la forme d’une tête par certains témoins templiers (et non par les Chevaliers du Christ). Cette tête a donné lieu, lors du procès des Templiers à Paris, à des chefs d’accusation délirants pour servir leur condamnation sur ordre de Philippe le Bel. Mais le seul crâne retrouvé à Paris, sous de pressantes recherches, fut un reliquaire d’ossements.

En fait, il fut avéré que le terme ‘’Baphomet’’ désignerait probablement Mahomet, et qu’il a largement servi le jugement des Templiers par le Tribunal de l'Inquisition. L’adoration du Baphomet a permis de justifier la pénétration de l’hérésie dans l’Ordre du Temple pour obtenir sa condamnation. Pour contourner le caractère absurde et non absolu ou démontré de la vénération au Baphomet par les Templiers, l’hérésie devenait infaillible pour dissoudre l’Ordre jusqu’à la disparition de tous les Templiers suppliciés.  Afin de s’emparer de la puissance et de la richesse de l’Ordre du Temple incomparable à celle de Philippe, ce dernier voulait s’emparer du Trésor du Temple, sans avoir à le restituer à Rome, ce trésor devenant alors la propriété du roi de France.  Et pire, cette apostasie a été reprise bien plus tard par ceux qui veulent assimiler le Temple (au travers des Loges maçonniques) à une mystérieuse religion syncrétiste. D’autres préfèrent voir en cette idole un symbole des sciences occultes et d’un Ordre initiatique qui aurait généré la synthèse des Rites de Sagesse de l’Orient et de l’Occident.

Quoi qu'il en soit et dans tous les cas de figure, Baphomet est un symbole totalement absent de la rituelie du Rite Ecossais Primitif.

Elisabeth Mutel